Même les mariages dans leur communauté se font différemment. Sita, émue de reconnaissance, prie les dieux pour que sa dévotion envers Rama reste inébranlable et cest elle-même quelle blâme dêtre ainsi éloignée dun tel époux. La température est douce en cette soirée dhiver à Calcutta. Une fois le soleil couché, les rues de Sonagachi se mettent soudainement à vivre. Bien malin lœil non averti qui aurait pu dire que ces quelques rues du nord de la ville en constituent son quartier rouge. Ce nest pas Amsterdam ici. Tout au plus aurait-il remarqué une singulière concentration de femmes en saris le long du trottoir et une rue plus animée que la moyenne. Et pourtant, derrière ces banales façades dimmeubles, se cache une véritable organisation interne. NOUVELLE SÉRIE, Vol. 76, LE SEXUEL Janvier-Juin 1984, pp. 29-49 Sur la tragédie de lexploitation sexuelle des enfants à des fins touristiques, cf. Jeremy Seabrook, En finir avec le tourisme sexuel impliquant les enfants. Lapplication des lois extraterritoriales, LHarmattan, Paris, 2002. Il est 5h30. Aube fraîche et croissant de lune argenté. Quelques veuves sont ceintes de saris colorés, mais la plupart portent du blanc. En Inde, cest le signe le plus évident quune femme a perdu son mari récemment ou il y a des décennies. Combien de veuves vivent à Vrindavan? Nul ne le sait. Certains disent 2 000 ou 3 000 ; dautres, 10 000 ou plus. Une chose est sûre : la ville et ses alentours fourmillent de temples dédiés à Krishna et dashrams où les bhajan chants pieux retentissent à longueur de journée, psalmodiés par de pauvres veuves serrées les unes contre les autres, à même le sol. Les incantations incessantes marquent le caractère sacré des ashrams. Et Marie Poussart-Vanier, Georges Courade et Sylvain Guyot, LAfrique des idées reçues, Belin, 2006, 400 p., p. 22 Cette place que nous admirons a été le lieu datrocités, les johars. Lorsque la ville était attaquée, les hommes construisaient un énorme bûcher sur cette place, pour que les femmes puissent se jeter dedans afin que leur honneur ne soit pas sali par lenvahisseur. Cest arrivé deux fois et demie. La dernière fois, les hommes ont été surpris trop tard par les attaquants et nont pas eu le temps de construire un bûcher. Ils ont donc égorgé leurs femmes avant daller combattre lennemi. Sympa! La diplomatie joue ici un rôle décisif. Lors des assemblées villageoises, Nina Asiimwe sadresse toujours aux anciens en les appelant mes pères ou mes mères. Elle sait bien, leur dit-elle, que la maltraitance des veuves est considérée comme un conflit familial, qui se règle en général avec les chefs de clans ou les assemblées villageoises, dont les responsables élus imposent le respect. Mais leurs efforts sont souvent insuffisants, insiste Nina Asiimwe, et les élus peuvent être soudoyés ou menacés. Les mots que lavocate utilise en luganda, la principale langue autochtone de la région, sont explicites : okubba voler, kimenya mateeka délictueux. 12 Voir lAppendice, Table chronologique sélective de la campagne LAsie. Le phénomène sest ensuite ramifié en Amérique Latine, en Afrique et voir la Maison Disha sur le site de la Fondation ELLE 45Cet enchaînement du Bharatanatyam, rendu célèbre par quatre frères appelés le quatuor de Tanjore, nétait pas fondé sur le Natya sastra. Pourtant, en affirmant que le style de Tanjore sait parfaitement mettre en relief les expériences nobles et subtiles du Bharata sastra, Balasarasvati défiait la dichotomie stéréotypée qui opposait la tradition sringara de Thanjavur, dansée par des devadasi avilies, à la tradition bhakti du Natya sastra de Bharata, interprétée par des femmes brahmanes respectables. A ses yeux, le Bharatanatyam adopté par les danseurs et musiciens de la cour de Thanjavur nétait rien dautre quun yoga fondé sur la bhakti, exprimé à travers le sringara et capable de faire ressentir toutes les nuances du sastra. Il est vrai quau début, Balasarasvati ne réalisa pas lutilité de parler ou décrire sur le Bharatanatyam 1991 : 5 ; mais lorsquelle eut loccasion de le faire, elle fut parfaitement consciente de son importance. Son attitude à légard du public différait considérablement de celle de Rukmini Devi qui écrivait et parlait non seulement de danse mais également de culture indienne. Face à la critique et au désintérêt pour son style de danse, Balasarasvati a dû croire que ce quelle faisait en tant que danseuse issue dune famille traditionnelle ne pouvait pas être reconnu. Elle fut donc obligée décrire et de parler pour légitimer son style, sa philosophie et sa spiritualité, non pas en sopposant radicalement aux personnes appartenant aux classes respectables, mais en se référant à leurs thèses. Un julot possède en moyenne 5 femmes qui travaillent pour lui. Lâge limite dans les articles 372 et 373 du Code pénal indien passe de seize à dix-huit ans. Bharata signifiant également acteur, ce livre a peut-être été écrit par des acteurs. La version qui a cours aujourdhui date, dit-on, du III e au V e siècles. Autour delle, des femmes hindoues se prosternent dans des attitudes hiératiques et spontanées. Fidèles à un culte né à laurore déjà vile du monde, ces épouses natives chastes entre toutes pourtant dans une aberration inouïe, qui devient presque vénérable, avec une impudeur pleine de modestie, répandent sur le lingham de Shiva, symbole brutal de la génération, du mâle, du spasme doù lâme jaillit, leur chevelure huilée, les fleurs magiques de lInde, le beurre clarifié, leau du Gange et leurs baisers! SANKARAN T. 1984 Nagaratnammal: A Devadasi True Story. Sruti 4: 14-16. Le mariage tel quil se contracte constitue donc une forme de prostitution. Mais de plus il est la cause principale de la prostitution ordinaire, de la prostitution proprement dite. Ainsi que je le proclamais récemment dans un article du Journal, la prostitution est la soupape de sûreté du mariage.,, E. Juven, Paris, 1908
Camionnettes dans lesquelles exercent des prostituées, à, France. BOSNIE-Deux décennies après la guerre qui a fauché leurs deux maris, Fata Lemeš à gauche et Hamida Lemeš continuent de se côtoyer. Nous nous aimons. Nous étions amis quand nous étions jeunes, nous nous sommes mariés à un jour dintervalle.. Maintenant, nous serons probablement ensemble jusquà notre mort sourit Fata. Le Madhya Pradesh, lÉtat dans lequel vit la communauté, a récemment adopté une loi imposant la peine de mort pour toute personne qui viole un enfant de moins de 12 ans. Cest avec laide de lautre prévenue que les femmes arrivaient à La Réunion. Son rôle : trouver les femmes à Maurice et les convaincre de venir avec une promesse de 1200 euros par mois. La trentenaire est aussi en situation irrégulière à La Réunion. Cest dailleurs à cause dune alerte de la police des frontières que le réseau a pu être découvert.
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